
Alessandra d'Angelo

Le projet
"Une injustice quelque part est une menace pour la Justice dans le monde entier" (Martin Luther King)
Voltaire (« L’affaire Callas ») et Zola (« J’accuse ») sont des écrivains courageux qui ont mis, à leur époque, leur réputation en jeu afin d’obtenir la réhabilitation de personnes qu’ils pensaient innocentes. Plusieurs siècles plus tard, en 1992, des avocats américains généreux et déterminés (Peter Neufeld and Barry Scheck) décident de s’investir, de manière bénévole, collective et pluridisciplinaire, pour des causes coulées en force de chose jugée et que la société avait classées comme perdues.
Innocence Project (www.innocenceproject.org) voit le jour, un projet ambitieux destiné à lutter contre les erreurs commises par la Justice, tout en pointant, pour chaque dossier en particulier, les dysfonctionnements du système judiciaire : instruction bâclée, droits de la défense bafoués, témoins ou pièces occultés, faux témoignages, preuves matérielles écartées, avocats peu motivés, avec l’idée en sus que l’auteur véritable des faits court toujours au détriment d’une personne injustement condamnée. Depuis, aux Etats-Unis, 341 personnes ont été innocentées, grâce aux nouvelles techniques d'ADN, et 146 véritables coupables trouvés.
Innocence Project USA possède aujourd'hui plus de 80 antennes de par le monde (http://innocencenetwork.org/members/). Sous l'impulsion d'Alessandra d'Angelo, ancienne avocate et journaliste d'investigation judiciaire, s'ouvre en 2016 l'antenne belge. Selon les dernières statistiques en effet, en Belgique, il y a en moyenne, par an, 4 dossiers de demande en révision de condamnations passées en force de chose jugée en matière criminelle ou correctionnelle, introduites par des personnes qui se disent innocentes.
Nos missions : Innocenter, sensibiliser, réformer et soutenir.
"Errare humanum est, perseverare diabolicum"
La Justice est rendue par des hommes et partant possède sa marge d'erreur. Si les optimistes estiment néanmoins que le système fonctionne relativement bien, les plus réalistes avoueront que celui-ci est perfectible et que l'erreur est, elle aussi, "humaine". Il n'existe actuellement dans notre pays aucune statistique quant aux erreurs judiciaires. Peut-être sont-elles infimes, peut-être pas. Quoi qu’il en soit, la perspective d'une seule potentielle erreur, c’est déjà de trop et inacceptable dans un Etat de droits.
Plus d'infos sur : http://www.innocenceproject.info/le-projet
Contact : alessandra.dangel@gmail.com
